J'ai des secrets à partager...

des rimes pour rien

janvier 13, 2010
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Si toutes les vérités qu’on s’est dites ne valent plus rien pour toi

Admets l’importance de tous nos gestes, pense un peu à moi

Laisse mon secret te déranger un peu, s’il te plait

Imagine ce que nous pourrions être, amour parfait

Emporte-moi avec toi dans le juste décor du désordre de ta vie

Ame aux formes découpées parfaitement

Utopie inimaginable de mes jeunes dix-huit ans

Dessine d’un pinceau chacun de mes mots

Et laisse-moi vivre dans tes bras chaque petit moment

Traître de mes préférences, traitre de mes penchants

La vie n’est plus si simple depuis que je me connais

Et la solitude n’aide pas à guérir cette plaie

Mais toi tu me sauves, tu me consoles, tu m’étourdis

Allumant mes premiers désirs modestes et maladroits

Je te promets que c’est la seule vérité que je t’aurai mentie…


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Tout le monde sait que les mathématiques ont raison

janvier 13, 2010
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J’aurais jamais pensé que cette vérité-là soit présente à un tel point que je n’aie pas le choix de me l’avouer à moi-même. Je l’ai toujours su, j’ai toujours su que c’était là et que ça prenait une petite partie de moi. Maintenant, il s’agit de ce que je suis. Du moins, c’est ça que les gens pensent. Ils pensent qu’on peut décrire quelqu’un avec un si petit et vide de sens qualificatif. Je n’ai pourtant pas l’impression que je suis de ces gens qui sont qui ils sont à cause d’un de leurs traits. On ne m’a pas donné le choix. Je ne dis pas que si j’avais eu l’opportunité de choisir, je l’aurais prise, par contre. Plus j’avance et plus je comprends. Plus je comprends, je trouve ça beau. Je commence même à me trouver rationnelle et j’ai l’impression que vraiment, pour la première fois, je vis quelque chose pleinement. Je me contredirai en disant que c’est un secret. Je ne veux pas que les gens soient au courant nécessairement. C’est un secret parce que je trouve que le mettre en mots brise toute la magie. Je n’ai pas besoin de vivre les choses comme un spectacle pour trouver que j’en profite. C’est sûr que j’aimerais être sous les lumières un peu plus souvent, j’aimerais n’être pas gênée par ces lumières-là et par ce secret-là. Je dois l’avouer. Ce n’est pas un secret simplement parce que je trouve ça magique. C’en est un car c’est un peu trop gros pour qui je suis. C’est un peu trop vivant pour mon amorphie. J’espère que mon secret n’est pas chronique. Il ne dépend pas de moi. J’en ferai quelque chose de plus grand lorsque je serai prête à courir…parce que j’ai trop de choses à te dire.

Ces choses-là, je peux me permettre de les écrire. S’il y a bien une personne qui sait à quel point j’ai besoin de les écrire, c’est toi. Et c’est parfait puisque tu ne les lis pas. Je voudrais te dire trop de choses. Des mots que je ne connais même pas…d’autres que je n’ai jamais dits. Des mots auxquels je ne m’étais jamais identifiée avant de te rencontrer. D’autres desquels je puise mon inspiration innocente depuis un bon moment. Des mots épeurants.

Mais je vais me contenter de te dire tout simplement que je m’acoquine de toi toujours plus, lentement. De tes petites manies…de ta voix. Même de ton corps. Je dis ‘’même’’ car dans toute ma pudeur, je n’aurais pas pensé pouvoir m’acoquiner d’un corps. Mais le tiens m’est inconnu et il m’est intriguant. J’ai envie de découvrir. Ça me répugne un peu de le dire comme ça, mais je te promets que je le dis de la façon la plus blanche possible. J’essaie de le dire intelligemment, car c’est vraiment comme ça que je le conçois. Je n’ai aucune idée malsaine ni désagréable à t’avouer. Je n’ai même rien à te cacher. Simplement un petit surplus d’amour que je n’arrive pas à te démontrer. Depuis que j’ai réalisé que tu étais dans ma tête et dans mon cœur de façon démesurée, je vis mieux. Je vis mieux parce que tu m’apprends à vivre. Inconsciemment, j’essaie de t’imiter. Je n’ai jamais connu quelqu’un qui m’a amené si loin, quelqu’un qui a cru autant en moi. Je ne me jamais sentie si appréciée. J’aurais envie de te dire merci. Parce que je sais que je ne te rends pas ce que je devrais te rendre au fond. Mais j’ai quand même l’impression que tu crois que je t’aime beaucoup. Et tu as raison. J’aimerais par contre que tu voies à quel point je t’aime beaucoup. J’aimerais que tu comprennes le sens de toute mon affection pour toi, car elle est singulière et n’a jamais même existé dans mon petit cœur troublé. Quand je suis logique, je me dis que je devrais arrêter de croire autant en nous deux. Je me dis que je me fais mal et qu’il faut que j’arrête, parce que je ne veux pas briser le petit bout de chemin que nous avons déjà fait. Mais des fois je mets de côté les calculs mathématiques et j’espère un peu. Je prends le temps de rêver. Je nous imagine et je trouve ça parfait. Je me dis que ça serait beau, simple. Et le pire c’est que je n’idéalise même pas. Je fais juste imaginer ce que ce serait, le plus sobrement possible. Ce que je vois est parfait. Je me rends compte que c’est vraiment ce que je voudrais. C’est épeurant un peu, mais ça fait du bien d’y croire.


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Le marbre

J’ai brisé le marbre parce qu’il m’achalait,

J’ai tout émietté et j’ai passé le balai.

 

J’ai soutenu de tout mon corps les craquements éparpillés

Et j’étais essoufflée, j’agonisais presque, mais je suis restée

Parce que les craquements m’appartenaient ;

Ce n’était pas la première plaie que je voyais.

 

J’ai sauté l’étage où on a des regrets,

J’avance, je nage même si ça m’effraie

Parce que de toute façon, j’ai gaspillé du temps

En gardant l’étoile et en l’étalant.

 

J’essaie de suivre un courant qui se fait petit

C’est drôle de dire qu’il grandira avec le temps

Ça ne fait pas vraiment de sens à mon œil durcit

Je m’y habituerai, ou l’oublierai simplement…

 

J’essuie doucement les vestiges du marbre cassé

J’en revois et en ressens quelques petits souvenirs

C’est embêtant de se sentir obligée de sourire

Parce que je n’ai jamais autorisé mon cœur à se briser

 

Mon cœur n’aime jamais pour vrai

Il ne fait que battre

Il a peut-être l’air d’un cœur qui se tait

Ne vous en faites pas ; mon cœur bat pour quatre

 

Mais le problème du marbre n’est pas encore réglé ;

Il en reste encore des poussières sur le plancher.

Pourtant, j’ai souvent essayé de nettoyer…

Je crois qu’il m’oblige à une vérité mieux encaissée.

 

Un jour, il gagnera sur moi

Je sais de toute façon qu’il est plus fort

Et si la vie est réellement comme je la vois

Il aura eu raison d’avoir cru que j’avais tort…

 

Mais je ne mourrai pas ; il m’aura simplement battue

Un petit duel dans une cours arrière, comme des enfants

Simplement parce que comme tout le monde, je me serai tue

En restant dans le même sens que celui du vent.


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Solitude

Même la solitude me laisse toute seule

Mais elle ne me quitte pas pour mieux m’accompagner

Elle s’en va parce qu’elle n’aime pas ma gueule

Pas de temps à perdre, la solitude est pressée

 

Elle ne veut même pas dormir à mes côtés

Pour un soir seulement, peut-être un petit baiser

Elle ne veut même pas dormir à mes côtés

Sans même m’en avertir, la solitude s’en est allée

 

Je ne dors pas paisiblement, j’ouvre souvent les yeux

Je voudrais que la solitude refasse surface

Depuis qu’elle est partie, je suis seule fois deux

Je le constate et le réalise ; doucement, j’efface

 

Je me désillusionne parce j’ai longtemps cru ;

Il est temps que je cesse de croire

Que la solitude qui me tenait compagnie est déchue

Peut-être est-elle partie pour me donner de l’espoir

 

Il n’y a pas longtemps que je suis si maladroite

Entre une histoire vraie et un dessin animé,

J’ai toujours cru que la différence était étroite ;

À partir de maintenant, je devrai m’en rappeler


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Sans retenue

Dans une insoutenable culpabilité d’être vraie et pure

Je me confonds parfois, quand la réalité se sauve de moi

Ce sont des mouvements palpables qui durent et qui durent

Obstruant mon nom, mon visage et ma voix

 

Je t’aime beaucoup trop pour que tu me croies

J’ai trop attendu sans briser de barrières, jouant l’inconnue

Maintenant j’espère que simplement tu me vois

Sans gêne ni inhibitions, sans froideur ni retenue

 

Et qu’à ton tour dans tes songes, tu m’espères un peu plus.

 

Le vaste espace où j’essaie de vivre doucement

Me ramène à une solitude lourde et amère

Je me fatigue à force de faire semblant

Aujourd’hui les étrangers m’indiffèrent

 

Main dans la main avec le vide

En cuillère avec les poussières

Je me raisonne dans ce jeu stupide

Je suis seule et j’ai peur d’hier


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Quintessence

J’ai envie d’aller au bout du monde, d’aller au bout de moi

J’aurais envie que l’on m’inonde de toutes ces fausses joies

Que j’en sorte gagnante, grande et à l’allure forte, belle

Et que ce qu’on se souvienne de tout ça ne soit que l’essentiel

 

Être propulsée loin comme le ciel par toutes sortes de bêtises

Et rester distante parce que je n’aurai appétit de personne

Je veux m’éloigner et apprendre, je veux qu’on m’immunise

De toutes les absurdités que j’ai entendues par tonnes

 

Toutes ces strates de fausses âmes qui s’agitent au même moment

Pour ne faire valoir ne serait-ce qu’un faux printemps

Tous ces visages qui s’arment de sourires menteurs

Me privent de plaisirs mais me gâtent de haine coupable au cœur

 

Tantôt par de grands élans, tantôt par moins de convictions

Je me pousse assidûment à maudire les contrastes

Parce que tout ce qui n’est pas moi n’est pas bon ;

Je ne me fonds pas dans ce territoire trop vaste

 

J’ironise parfois les clichés en me croyant meilleure

Et fais semblant de tout percevoir de tous mes sens

Voilà, c’est un secret, mon cœur est un peu menteur

D’où là le résultat concret de ma quintessence

 

Mes étoiles sont celles des contes de fées

Où tout semble beau, où tout semble doré

Mes étoiles sont celles des contes de fées

Mes étoiles ne sont rien d’autre que racontées.


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D’un pas rapide

Derrière les barrières d’un avenir menaçant

Des vapes d’espoirs vont et viennent

Parce qu’en ne croyant pas, on est mourant

Même en sachant trop bien qu’on nous berne

 

Mais on continue de marcher dans la foule d’un pas rapide

Et on s’y mêle même si elle et nous font deux

En essayant de cacher d’airs menteurs ce dérangeant liquide

Qui tombe à une vitesse embarrassante sous nos yeux

 

Mais on est fort et trop souvent on nous le dit

Parce qu’ils pensent qu’on est humble et qu’on l’oublie

Pourtant à force d’être trop conscient on se brûle un peu l’esprit

Et on est tellement habitué d’avoir mal qu’à chaque fois, on sourit.


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Mes petites trouvailles

J’ai cherché longtemps

J’ai bouilli sur toi l’eau de mes flancs…

J’en m’en crois capable mais m’en éloigne un peu

Je suis instable; je rêve parfois d’eux.

 

Je cherche encore

Je ne connais pas si bien ma quête

Je m’acharne mais sais que j’ai peut-être tord

Je suis aveugle à en perdre même la tête.

 

Je suis seule à avoir froid.

Dans toute sa splendeur, le vent souffle sur moi,

Il dessine tout plein d’intonations sur mon fond sombre

Et il repart, penaud, laissant un peu trop de place à l’ombre.

 

Je cherche toujours.

Sans trop m’essouffler.

Bientôt, j’en ai bien peur, j’aurai fait le tour;

Un trois cent soixante d’une vague de vérités.

 

Je me raisonne à croire que mes petites trouvailles sont déchues

Pourtant j’ai un peu trop d’espoir qui prend facilement le dessus

Mes petites trouvailles restent et bougent et stoppent et dansent

Mais ces petites trouvailles sont moins pesantes que je le pense.

 

C’est pour ça que je cherche si fort

Et si jamais je ne trouve et ne suis convaincue

Je n’aurai jamais fait un si grand effort

C’est simplement sans cet amour que j’aurai vécu.

 

Mais je cherche encore.


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Des millions de raisons

Rachetez-moi mes petites perles et mes gros boucliers

Je n’en ai plus besoin, c’est comme si j’étais sauvée

Plus besoin d’être belle ni d’être protégée

Plus besoin de mes ailes pour essayer de voler

 

J’ai conclus beaucoup d’espoirs vains

Beaucoup de haine trop longtemps dansée

J’ai levé mes genoux et décroisé mes mains

Rien ne vaut vraiment la peine, pas même un peu de lui chuchoté

 

Redonnez-moi même mes sourires et mes rires

Parce qu’ils ne valent plus rien maintenant

Ce sont mes peurs et mes petits soupirs

Qui prennent le contrôle de mon cœur encore battant

 

Et c’est sans orgueil que je vous demande tout ça

Parce que c’est à vous que j’en veux tant

Vous, âmes seules qui se prétendent cent

Je vous demande ce que vous me devez à moi

 

Un jour j’aurai des réponses à vos questions

Je donnerai à vos rires des millions de raisons…

 

J’aurai de la chance et un peu moins de candeur

Je serai habillée d’une chaîne de lueurs.

 

Et vous, vous serez là, froids, toujours là.

À vous demander pourquoi ces jours-là, pourquoi moi.


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Tout blanc

Je suis tannée que tu te caches. Je veux te deviner. Pis t’es pas devinable…J’te suppose…C’que j’vois, ça me plait, mais je suis convaincue que j’pourrais en voir pas mal plus pis que ça continuerait à me plaire autant. C’est bizarre, parce que oui, tu m’intrigues, j’veux te savoir et j’me rends presque malade à te savoir juste à moitié. Mais ce qui me dérange encore plus, c’est que j’comprends pas pourquoi tu te caches. C’est vrai, de c’que j’réussis à capter de toi, t’as rien à cacher…On dirait presque que j’connais la perfection pis que j’ose pas trop y toucher parce que j’vais la briser tellement elle est fragile et éphémère. Faudrait que j’arrête de tout calculer et de faire autant attention à c’que j’dis. Mais j’suis sur un nuage…un gros nuage tout blanc qui tranquillement s’acoquine d’un autre nuage. L’autre nuage s’en va, parfois rapidement, d’autres fois pas…Il jase avec les autres nuages, y’a l’air bien. Pis quand il revient vers moi, vers mon gros nuage blanc, on dirait qu’il se camoufle, qu’il s’invente de la brume…

J’ai juste peur qu’un jour l’autre nuage sera plus là au moment où j’aurai été trop bien dessus.


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Papa

J’aime ça croire que t’es là pis que tu chasses les méchants pour moi. Parce que tu l’sais que j’ai peur d’eux autres. J’aime ça croire que tu me protèges parce que tu l’sais que j’suis insécure ces temps-ci.

Si t’avais été là j’t’aurais raconté tous mes p’tits maux. Pis tu m’en aurais écris une chanson. J’aurais pleuré, t’aurais ris de moi…J’t’aurais détesté. Tout le monde me dit que j’ai tes yeux. Ils disent aussi que j’ai ta voix, que j’vais aller loin comme toi. J’aimerais ça au moins les croire…

Ils sont gentils de me le dire. Ça me fait sentir comme si je comblais un grand grand vide. Mais je comprends rapidement que ce vide-là sera jamais comblé, le vide d’un papa qui s’en va et qui revient pas.

Des fois je t’en veux un peu, parce que j’comprends pas. J’me dis que t’aurais pu rester même si on était un peu détestables des fois. Je t’envie parfois, parce que je suis certaine t’es bien…

J’t’aime.


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14

février 14, 2009
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C’est la Saint-Valentin.

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À fleur de peau je danse dans cet inconnu de vacarme. Je tend un coeur de la main gauche et on me dit que je suis juste. Je laisse le calme bousculer les bruits et les voix, je laisse l’audace s’emparer de moi. À fleur de peau est-ce que j’en demande trop? Peut-être mais je reçois ce bonhomme de  »plus » qui s’empare de tous mes  »moins », qui les jette à l’eau et ne leur tend plus la main. Mes pieds pilent sur les autres mais sans malaise je continue et j’apprends. À fleur de peau je compte jusqu’à sept et je multiplie par deux. C’est un double chiffre chanceux.-

🙂


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Bonne fête

février 9, 2009
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Ici ça va, on continue comme on faisait avant. On fait même semblant de t’oublier de temps en temps. Mais tu le sais que c’est pas vrai, j’espère. J’espère que tu peux capter chaque seconde où on pense à toi.

 

Demain ça va faire 8 mois que t’es parti, demain t’aurais eu 50 ans aussi. C’est un peu dur de te souhaiter bonne fête à travers le ciel. Il est tellement gros, le ciel, tellement large, tellement vaste. En même temps c’est un peu absurde de croire qu’il te protège. Parce que dans le fond, y’a juste les nuages qui nous séparent. Parce que t’es encore là. Tu veilles encore sur moi.  

 

Mais chaque fois que je comprends que t’es vraiment parti, que tu reviendras pas…j’ai du mal à être certaine qu’il y a pas une raison logique à ton départ. Il est temps que j’apprenne et que je vive toute seule. Que j’use de mon intelligence. Tu m’encourageais toujours, c’était presque toi qui faisait les choses à ma place, juste par tes mots et c’que t’as pu m’apprendre, ça allait tout seul après. Mais là, t’es plus là. Je me débrouille.

 

C’est une drôle de façon de te souhaiter bonne fête. Mais c’était juste pour que tu saches que je pense à toi. Toujours. Pis que même si je doute, parce que dans le fond, personne a encore compris a raison de ton départ…Je l’sais que t’es pas loin, que tu m’écoutes.

 

Ça faisait longtemps que j’avais pas eu de peine comme ça en pensant à toi. Tu me fais sourire, d’habitude. Mais c’est pas logique de refuser le fait que t’es parti pour vrai. Aujourd’hui, je pleure. Mais ça va bien, promis.

 

Bonne fête, je t’aime. Je m’ennuie.

On t’oublie pas, d’ici.


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Mon alphabet

février 7, 2009
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De tes larmes à mes lèvres j’ai senti une froideur

Un sentiment de ‘’jamais comblé très dense espace’’

Et je ressentirai les peurs chaque jour, quoi qu’on en fasse

De ce fluorescent déni de toutes ces belles couleurs

 

Noircis ces verts, ces vers et ces violets violents étages

Rends-les bêtes et sales, change-les, éteins-les

Brûle les éclats qui ont causés l’apparent naufrage

De cet espoir qui chaque jour s’est avéré un peu plus laid

 

Distingue les peines des pleurs, les bonnes des mauvaises humeurs

Attrape ce qui tranquillement s’envole

Fais-toi mal pour moi, juste une fois, deviens mon sauveteur

Pendant que moi, de nos hauts et nos bas, je me contente ; je bricole

 

Je tricote un nouvel alphabet à travers tes vices qui m’inspirent

Ils me rendent méchante et voyagent loin dans mes pulsions

Tranquillement je ralentis, je prends conscience, je te respire

Je ne vois plus que tes travers dans le creux de mes illusions

 

Me voilà rendue loin dans cette haine à temps partiel

Je ne suis ni habituée aux injures, ni aux mots qui blessent

Mais tu m’évanouis et à tes heures, tu me transperces

Mon alphabet aurait besoin de quelques voyelles.


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Devoir comprendre.

janvier 11, 2009
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J’ai froid.

Froid de ces frissons qu’on ne m’a pas donnés.

Froid de ces caresses rares desquelles je ne prends pas pied.

De ces ébats. De ces baisers. De ces «je t’aime tellement» jamais avoués.

J’ai froid de cet amour détaché qui tarde à s’en aller. En fait, il part à toute vitesse, mais laisse une trace grosse comme un éléphant derrière. Il chevauche un nouveau paysage en appréciant de plus en plus ses traits chromés…

Et le pire que je puisse faire, parce qu’en aucun cas je pourais l’oublier…c’est d’accueillir cette toute nouvelle réalité, parce que de toutes façons, elle m’est imposée. Pas seulement qu’à moi, mais au monde entier. Et au fond, par dessus tout, c’est magique.

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Je voudrais les cerner.

janvier 10, 2009
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Comme tout le monde, il m’arrive de rencontrer des nouveaux gens. Je suis du genre à m’emballer trop vite. Je ne prends pas réellement le temps de les connaître, au fond. Et souvent, à toute vitesse, ils deviennent très importants pour moi.

Je suis consciente que la plupart des fois où ça m’est arrivé, j’ai eu tort. Mais je me permets quand même de dire que ça fait mal, même lorsque ce sont de petites amitiés banales pas trop développées.

J’ai tendance à juger trop vite…c’est souvent malsain. Je suis certaine que je passe à côté d’un tas d’occasions de rencontrer des gens bien.

J’ai l’impression que je suis trop impatiente. Je me presse à bâtir des histoires tandis que je suis de plus en plus consciente que le dénouement approche à grand pas.

Mon problème, c’est que je voudrais les comprendre. Je voudrais pouvoir leur apporter quelque chose, je voudrais être apte à les faire grandir…parce que certes, même le plus court des feux de pailles m’a fait croître…

Mais je n’ai jamais eu l’impression de satisfaire, pas plus en tant qu’amie qu’en tant que connaissance…encore moins en tant qu’amour.  J’aurais aimé avoir le pouvoir d’essuyer une larme et de donner le sourire à quelqu’un. Adoucir un petit mal…Aider à vaincre une peur.

Si je m’accorde le droit ce soir de me «plaindre» de cette imperfection chez moi, c’est parce que j’ai décidé, en quelque sorte, d’en faire une résolution. J’ai envie de cerner les gens. Être capable de les comprendre. Un peu, au moins…

Définitivement, je n’ai jamais été assez reconaissante à tout ce qu’ils m’ont apporté. Je leur en dois beaucoup.

Je corrigerai.


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«DIX-SEPT»

janvier 8, 2009
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Mélancolie des dix-sept ans.

Parce que le chiffre dix-sept est probablement un des plus difficiles dans l’algèbre de la vie.

Changement. Différences. Préférences.

 

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À 17 ans, aimer c’est probablement très flou. On y pense sûrement trop souvent et toute la magie s’estompe en un rien de temps. On met des barrières à tout, non pas pour éloigner ou pour faire peur aux gens…simplement pour voir qui sera assez courageux pour les détruire, les barrières. Pour voir qui sera assez inquiet, qui nous aimera assez.

 

-Parfois à la première personne, parfois à la troisième, il s’agit d’une même histoire qui se mêle et qui se démêle et qui se remêle. Que personne n’y cherche un sens ou une réponse.

 

_____1. La quête du parfait.

Les gens s’épuisent parfois à essayer de trouver un remède à la vie. Ils essaient de la rendre belle, à leur goût. Ils essaient de la modifier pour qu’elle soit près de leur idéal. Qu’elle ressemble drôlement à celle dans leurs rêves. Parfois même, les gens essaient d’embellir la vie des autres. Personnellement, j’imagine souvent ce que serait ma vie si elle était parfaite. Sans embûches, sans maux, sans malaises et sans  »trop ».

 

Et je crois sincèrement que de l’imaginer, c’est assez. Si ma vie ressemblait à celle que je m’amuse à imaginer, les gens tiendraient à moi, ils m’entendraient penser, je leur dirais que je les aime, je ferais le tour du globe et papa ne serait pas mort.

 

Personne ne serait fort comme il est si la vie était parfaite. Personne ne serait beau, laid, grand, petit, inconscient, intelligent. Tous les humains seraient basés sur les mêmes principes, qui seraient de n’avoir aucun principe et de développer aucune valeur.

 

Je suis bien avec la vie que j’ai. Elle me permet de parfois pleurer et de souvent rire. De grandir aussi, chaque jour. Elle me permet de tomber et de me relever toujours un peu plus vite après chaque coup dur. Elle me permet d’écrire tous les jours si j’en ai envie et de regarder les étoiles à toutes les nuits, de gratter ma guitare et de chanter très fort.

 

J’ai dernièrement décidé que personne ne déciderait de moi. J’ai envie de m’habiller comme je veux et de m’amuser, je le fais. J’ai envie d’aimer et de le montrer. J’ai envie de croire que les amours sont réellement plus grandes que ce qu’on m’avait montré quand j’étais petite. On m’avait donné des choix et j’ai envie de n’en choisir aucun, j’ai envie de choisir la voie compliquée plutôt que la facile. Peu importe si j’ai un parcours pareil aux autres ou différent, peu importe s’il est vraisemblable ou non.

 

Peut-être auront-ils dit de moi que je suis une enfant qui pleure. Mais au moins, je pourrai me dire que j’aurai réalisé. Et ça aura été pour ça que j’aurai pleuré autant.

 

Peut-être aussi auront-ils dit que j’ai beaucoup trop rit. Mais au moins, je pourrai dire que j’ai été heureuse et sûrement fière. Et ça aura été pour ça que j’aurai rit autant.

 

Je pourrai dire que j’ai vécu.

 

Tout le monde s’obstine et s’écrase à essayer de trouver le sens des choses. On trouve tous une réponse à nos questions sans trop réfléchir au bon sens de la chose, sans trop aller à la quête du parfait. Personne n’a encore décelé les contrecoups ou les cadeaux de la vie, les gens ont simplement accepté ou refusé toute chose qui se présentait à eux sans chercher plus loin. Il s’agit probablement que de perceptions. Tout est bien ou tout est mal, selon l’être qui vit. C’est ça, le bon sens.

J’ai, pour ma part, essayé de trouver un autre truc. Une autre façon de voir les choses. J’ai décidé de laisser mes opinions de côté, en oubliant aussi mes trop précipitées réactions et en ne tournant surtout pas ma langue sept fois avant de parler. J’ai décidé de croire au non-sens, qui s’avère, du moins jusqu’à maintenant, beaucoup plus charmant.

 

Je ne me limite pas qu’à ces rires et ces pleurs, ces je t’aime et ces pardons, non. J’ai choisi de prendre la place qui me revenait dans ce monde de fous, dans MON monde de fous. Simplement. C’est ça, le non-sens, à mes yeux. Et c’est sûrement ça, la perfection. Je réfléchis quand j’ai envie de le faire, je joue des accords un peu plus compliqués sur ma guitare quand je ressens le besoin. Sinon, j’y vais pour une partition des plus simples, en ajoutant toujours mon grain de sel à la mélodie déjà inventée.

Histoires sans queues ni têtes, sans mensonges ni vérités, même sans excuses ni pardons. Moi comme directrice de plateau et actrice principale à la fois, je décide de tout comme bon me semble au moment où ça se passe. Ça tourne. C’est moi, ici. Action.

 

Bien sûr les personnages secondaires sont importants, c’est eux qui m’allument, qui m’inspirent. Ils m’apprennent à vivre et à comprendre ce non-sens que j’apprivoise toujours un peu plus. Ils me laissent aller pendant que je m’habitue à ce jeu qu’est la vie, ils me voient et sont fiers de contribuer à cette absurdité évidente. Je suis persuadée qu’eux aussi se croient principaux et que je fais partie de ceux qui participent à leur épanouissement, à leur croissance. Tant mieux, tout le monde trouve quelque chose de beau dans ce non-sens.

 

 

_____2. Le mystère des six couleurs.

 

 

Bien sûr une immense bactérie s’était installée dans leur relation parfois d’amour, parfois d’amitié. Elle a pourri tout ce qui pouvait être beau en laissant ce qui est laid flotter dans l’air. Le charme était resté quand même, ce charme qu’ils se lançaient comme une compétition, comme un concours. Mais c’est tout. Sinon, tout ce qui restait étaient des larmes, des cris. Des malaises, des peurs. La terre en entier aurait pu palper cette désagréable atmosphère qui tournait autour d’eux, seulement deux petits humains de qui le contact avait été coupé sans trop laisser de traces ou de pistes. Pourtant tout le monde aurait pu deviner, parce que c’était forcément très lourd. Peut-être qu’au fond il ne s’agissait que d’un froid classique, normal, prévisible mais étant donné que le lien fort qui unissait ces deux-là était tellement éloquent aux yeux des autres, tout se dessinait de façon beaucoup plus concrète pour ceux qui les cotôyaient.

 

Elle, de son côté, restait sur sa peine et sa colère en essayant de se convaincre et de convaincre les autres qu’elle voulait simplement passer à autre chose sans en entendre parler; Il l’irritait.

Lui vivait sa vie comme il l’a toujours vécu; en gardant tout dans sa tête en laissant bien des choses transparaître par ses yeux. Bref, il était inquiet et définitivement insatisfait de la tournure des évènements.

 

Chacun vivait à sa façon cette  »horeur ». Ou cet  »épisode », simplement, même s’il était évident qu’ils subissaient la chose plutôt que de la laisser passer.

 

D’ordinaire, ces deux-là étaient bien ensemble. Pas en tant que couple, simplement comme de très bons amis, complices, qui échangaient régulièrement leurs joies et leurs peines. Toujours, chacun de leur côté, ils avaient tenté d’impressionner l’autre, d’être meilleur et d’avoir raison. Détail. Ils s’aimaient beaucoup. Nombreuses étaient les soirées où ils étaient ensemble jusqu’au matin, à rire, à parler, à procrastiner…

 

Et tout s’est arrêté. C’est elle qui a mit fin à leurs communs intérêts. Elle était devenue terne, sans buts. Le point positif, par contre, c’est qu’elle se voyait souvent avoir de vraies conversations avec de vraies personnes, de vrais amis probablement. Elle appréciait et se demandait pourquoi ça n’avait pas lieu avant.

 

Lui se posait des questions, de son côté. Pourquoi avait-elle mit un terme à ces si beaux moments?

 

Un matin, elle s’était réveillée avec cette paix intérieure qui l’habitait soudainement. Comme quand on a soif et qu’enfin, après des heures d’attente, on boit. Elle s’était réveillée calme, sereine. Face à lui. Tout ce qui avait été dit et fait n’avait pas été oublié mais était devenu passé. Elle en voulait par contre un peu à tous ceux qui l’avaient soutenu dans sa procédure de haine envers le jeune homme. Plusieurs gens avaient effectivement lancé des commentaires désagréables à son égard, des méchancetés. Mais ce n’était qu’accords maladroits envers elle. Ils voulaient la soutenir quand au fond ils l’encourageaient à l’haïr davantage.

 

Un réveil calme, mais de rage. De rage tranquille, subtile. Elle se comprenait tout à coup de penser ainsi et tentait de penser à autre chose, parce que le temps devait passer…

Ses pensées étaient toujours dirigées vers lui. Pas vers lui comme tel, mais vers tout ce qui s’était passé, les moments gauches, les moments où la voix était élevée, les moments de larmes et de demande de pardon. Passaient à travers ça les promenades en auto, les jeux vidéos, les rires, les expériences, les poèmes et les chansons. Tout ça pour qu’elle puisse conclure qu’elle l’aimait, lui.

 

Elle l’avait probablement toujours aimé.

Aimer d’amour? Peut-être. Elle était jeune et probablement plus innocente qu’elle le croyait elle-même. Elle avait de grands rêves, parfois réalisables, parfois pas. Elle pensait grand mais avait toujours l’humilité de croire que peut-être même pas une fraction de ces rêves pourrait un jour être vrai. Elle s’était d’ailleurs surprise à plusieurs reprises rêvant de lui. D’eux, de tout ce qu’ils pourraient accomplir ensemble.

 

Mais ce n’était probablement pas de l’amitié non plus.

Elle l’admirait beaucoup. Il avait toujours été un garçon plus homme que tous les autres garçons. Elle, elle aurait bien aimé être un peu plus femme que les autres, mais elle aimait bien garder dans sa tête toutes les réflexions qu’elle portait à propos d’un peu n’importe quoi. Quand même, elle avait espoir en son potentiel, seulement, pour l’instant, elle le gardait pour elle.

 

 

Ensemble, ils étaient  »adultes ». Ils buvaient du café, comme les adultes. Ils fréquentaient d’ailleurs les cafés, comme les adultes. Ils s’échangeaient leurs plus profondes pensées au beau millieu de la nuit, comme des adultes. Parfois, même, ils s’embrassaient. Ils se disaient  »je t’aime. Dans les yeux, comme des amoureux. Ils se tenaient la main, s’échangeaient des regards complices. Tout ça comme des adultes.

Parce qu’aucun d’eux ne le faisait par obligation ou pour impressionner. Ils étaient conscients de leurs gestes. Ni elle ni lui ne voulait d’artifices ou de grandes paroles.

 

Ils s’aimaient. Personne n’était au courant. Tout le monde savait leur profonde amitié sincère et réciproque, mais il ne se serait jamais douté qu’il s’agissait de plus. Qu’ils s’agissait d’adultes qui s’aimaient.

 

Les choses avaient cessées de fonctionner, comme ça, pour des stupidités, des absurdités. Mais chacun de leur côté, ils avaient tenu bon, comme deux grandes personnes qui vivent une tragédie mais qui s’abstiennent d’en faire une histoire.

 

Jusqu’à ce jour-là, où les beaux temps étaient revenus pour elle.

Elle n’avait pas l’habitude de sauter par dessus son orgueil et de parler. C’était très difficile pour elle de s’exprimer et que les mots sortent d’une belle façon. Pourtant, des mots, elle en conaissait. Elle n’avait simplement pas le calme de jouer avec eux. Elle parlait donc très rarement.

 

Mais si elle avait sû que par quelques mots simples, sincères elle pouvait reprendre le coeur de lui, elle l’aurait sûrement fait avant. Tout était beau, maintenant.

 

Tout était clair, aussi. Elle l’aimait définitivement beaucoup, lui aussi. Une chose est sûre, ils s’aimaient d’une belle façon. Ils savaient que ça allait durer parce que tout ça était vrai.

 

Définitivement, il s’agissait d’une belle histoire. Les grands amours, les longs silences remplis de sourires et de complicité, les si répétitives promenades en voiture, le bal des finissants, les cadeaux, les Je t’aime…mais aussi les problèmes, les crises, les pleurs, les amours déchues et les amitiés compliqués…

Tout ça pour se relever et d’en arriver-là. Là où les choses paraîssaient beaucoup moins difficile et où un climat autenthique s’était enfin installé entre les deux jeunes amis. Quelque chose de tellement beau, tellement vrai, tellement beau. Tellement humain.

 

 

Question de poursuivre ce qu’ils n’avaient jamais pu continer, ou pour rattraper le temps perdu, lui avait invité elle à aller prendre un café, question de justement faire ce qu’ils faisaient avant.

 

Les discussions coulaient, les rires étaient purs et inspirés des blagues qu’ils se lançaient sans arrêt. Le temps avançait rapidement, mais peu importait. Les choses étaient redevenues comme avant.

 

À un certain moment, elle ressentait que lui voulait rendre la conversation un peu plus sérieuse. Plus adulte, tandis qu’ils s’amusaient à jouer les enfants. Elle essayait de revenir aux rires, puisqu’elle doutait de ce qu’il allait parler et n’avait pas envie que les temps maussades reviennent. Elle était bien.

 

Mais lui voyait bien qu’elle n’avait pas envie d’entendre ce qu’il allait dire. Par contre, il devait en parler, devait le dire à sa meilleure amie. Meilleure amie parce que l’amour a déjà rôdé et qu’il a compri de cette façon-là ce qu’il allait lui dire.

 

Il était effectivement homosexuel. C’est d’ailleurs d’une façon assez claire qu’il lui a annoncé. Pas parce qu’elle semblait vouloir le courtiser, ni parce qu’il ne l’aimait pas, simplement parce que c’était depuis déjà un bon moment qu’il était au courant de ce qu’il était, et il a eu besoin de cet amour-là pour comprendre.

 

Un tas de choses se déclanchaîent alors dans la tête d’elle. Elle était un essai? C’était donc pour ça que leur relation a toujours été nébuleuse? Parce qu’il était homosexuel?

Lui, de son côté, devait comprendre et accepter que son amie soit si effrayée par tout ça. Il essayait de la consoler, du moins de la rassurer, parce qu’aucune larme ne coulait sur ses joues; son regard était simplement fixé vers le vide et apparament troublé. Et il regrettait de s’être jadis embarqué dans les histoires amoureuses qu’apportait la relation de forte, très forte amitié entre elle et lui. Il était coupable mais l’aimait, et à ce moment-là, il y croyait. Simplement, il a découvert son côté marginal, à part. Son côté différent.

 

 

N’avez-vous jamais vécu d’amour difficile? D’amour compliqué, de promesses égarées…

N’avez-vous jamais été impliqué dans de trop grandes histoires alors que vous étiez innocent, inconscient?

Le très difficile sentiment d’être de trop alors que vous avez contribué à quelque chose d’important?

Avoir le coeur brisé en comprenant que quelqu’un vient de réparer le sien?

Les choses se mêlent parfois. Et les préférences se dessinent à travers le temps. Il est très douloureux d’arrêter d’aimer par obligation et de devoir comprendre.

 

Le sentiment de tomber dans un grand mystère à six couleurs vives et de même voir des reflets dans soi-même.

 

 

 

____3.Des gratte-ciels. Je veux voir des gratte-ciels.

Le temps passe un peu trop vite ces temps-ci. Les gens partent tous un peu trop loin pendant que je reste où j’ai toujours été, où j’ai toujours été la même. Du moins, les gens pensaient que j’étais celle-là quand j’étais une autre, tard le soir, quand j’avais le droit. Et puis y’a cette campagne qui me saoûle, là où les vieillards s’amusent bien quand les petits ont besoin de voir d’autres paysages. Effectivement, je fais partie de ceux qui s’ennuient, ceux qui ont capté les plus belles photos de Montréal sans pouvoir y rester et revoir ces échantillions de vie qui partent et qui viennent. Montréal, où les gens ont le droit d’être qui ils sont sans se faire pointer du doigt, où les gens ont le droit d’être artistes, où tout paraît plus difficile mais est plus facile, au fond.

À 17 ans, les choses paraîssent beaucoup plus compliquées qu’elles devraient l’être. Les amours qui brisent le coeur, les différences qui effraient, les parents qui n’ont le droit d’être présent qu’à temps partiel, les amitiés qui se brisent à cause des trop longs voyages…

Puis moi, à 17 ans, j’aurais envie de découvrir. Découvrir dans tous les sens.

 »T’auras beau rire de mes délires, sache qu’ils n’appartiennent qu’à moi ». J’ai l’impression que pour encore longtemps, je resterai dans ce cocon, à attendre gentiment que des portes s’ouvrent pour que je puisse enfin découvrir, apprendre, aimer. J’ai l’impression que je mène une vie des plus banales en attendant d’être prête à m’ouvrir, à essayer de faire changer les choses. À Montréal, on est inconnu. Simples hommes qui passent dans les rues. Ici, je change une seule de mes habitudes et puis tout le monde en parle. J’ai envie que ce soit différent.

J’ai envie d’être stimulée par ces joueurs de guitare dans le métro, par ces salles de spectacles pleines à craquer. Par ces inconnus qu’on accueille sans poser de questions, par ces couleurs qui se mélangent. Par ces parcs où je retrouverai un peu de chez-moi, si j’en ai envie. Par ces blocs apparetements, par ces écoles, ces fêtes. J’ai envie d’apprendre à écrire, de faire du théâtre, de chanter, j’ai envie de connaître des gens qui ont les mêmes goûts que moi et qui sont stimulés, eux aussi.

Bien sûr j’aurais envie de revenir. Parce que Montréal me soûlerait probablement aussi. Mais quand je reviendrais, je serais fière du bagage que j’aurais acquis là-bas. Je serais fière de montrer ce que j’ai appris, de raconter ce que j’ai vu…

Peut-être même un jour serais-je tannée d’être inconnue dans la métropole et aurais envie d’être reconnue ici. Pour qui je suis vraiment. Peut-être les gens croieront que j’avais toujours peur de me tromper et de faire des erreurs, qu’à Montréal les fautes ne paraîssent pas. Il auront raison, là-bas, on apprend. J’aurais appris. Et puis quand je reviendrais, je n’aurais plus peur de faire faire des détours aux gens à cause de mes erreurs. Parce qu’ils m’en feront tous faire eux aussi.

Les détours font souvent peur, mais au fond, ils sont essentiels à tout humain. Ils font apprendre, comprendre. Ils ouvrent l’esprit des gens sans les obliger à suivre un parcours déjà tracé.

À 17 ans, j’ai déjà envie de me mettre les pieds dans les plats en m’embarquant dans l’inconnu. J’ai envie de pouvoir en ressortir plus grande en ayant franchi quelques fois les limites. J’ai envie de rencontrer quelqu’un qui me fera réaliser à quel point on est forts, quelqu’un qui m’aimera autant que je l’aimerai, quelqu’un qui en aura long à me dire parce que son parcours aura été différent du mien mais tout aussi utile et enrichissant. J’ai envie de découvrir une vie qui me fera dire que ça en aura vallu la peine pour vrai.

 

 

_____4.Des maux jusqu’aux mots.

 

Tout s’est effondré sans que personne ne s’en rende compte. Au fond peut-être que tout le monde est conscient, que je suis à part. Je ne comprends pas encore, peut-être un jour. Les nuits sont longues, les journées aussi. La vie prend trop son temps. Les choses ne dégringolent plus comme avant. Je suis devant ces lettres en plastique essayant de faire des mots de métal, pour que ceux-ci ne s’effacent plus. Pour que plus jamais ils fondent dans la corbeille. J’essaie de construire des phrases qui se tiennent pendant qu’il fait beau dehors.

 

Il fait chaud aussi, j’ai hâte à l’hiver. J’ai hâte de mettre mon foulard et mes bottes et ensuite abandonner. Décider qu’il fait trop froid pour aller dehors quand j’étais toute prête à affronter le vent. Décidément, je choisis d’être victime, je choisis d’être découragée par la neige. De me sentir attaquée par la tempête qui ne rage certainement jamais pour moi seule mais pour tous les fous dans le monde.

 

Je n’essaye pas et jamais j’essayerai de prétendre que je suis une incomprise, une mal-aimée. Je n’oserais jamais même penser que je suis malchanceuse et que la vie m’a donné beaucoup de coups. On est tous trop conscientisés. Peut-être que j’ai mal, des fois, oui, peut-être même souvent mais mon sourire est difficile à cacher. Je suis certaine qu’il est beau, mon sourire, même s’il n’est pas toujours vrai. Quand je me sens seule dans la tempête, je souris. Parce que la vie ne me fera pas plaindre des mauvais coups, elle sera simplement coupable de m’avoir rendue victime. Tant pis pour la vie.

 

Tout le monde trouve un réconfort quand il pleut trop. Certains mangent du chocolat, d’autres serrent leur toutou en peluche très fort. Il y en a qui parlent à leurs chiens, d’autres font l’amour. Des gens chantent, d’autres dansent, d’autres pleurent, d’autres crient, cognent. Certains cherchent à se rassurer dans les bras de maman, certains dans les bras de papa. J’ai choisi, moi, de ne jamais chercher à me réconforter.

 

Même pleurer semble un peu trop difficile pour moi. J’ai choisi de laisser passer. Les maux sont beaux en mots. J’aime lire des maux. Certes, je ne suis pas la seule à puiser dans mon mal pour construire des phrases  »dignes » d’une réalité triste. Mais ce n’est pas la peine qui me fait jouir, enfin, peut-être pour ceux qui ne croient pas aux images. Ce qui m’allume, c’est la traduction des larmes en mots.

 

Décrire quelque chose de beau ne devient pas si beau en mots. La beauté, on la définit par des expressions, des cris, des expériences. La beauté est palpable. La peine, par contre, peut être tellement subtile, tellement menue qu’il est plus difficile d’en déduire du beau. Le beau, même le plus simplement écrit, n’est jamais laid, n’est jamais sombre et triste.

 

Mon réconfort, je le laisse passer. Des maux jusqu’aux mots. J’en ai beaucoup à apprendre et je le sais. Mais à ce jour, personne n’a su décrire la beauté du laid, à mes yeux. Personne n’a décelé la tristesse d’un sourire d’une façon si brillante que c’est devenu grand.

 

Je disais que j’étais victime. Bien sûr, je fais partie des plus fières victime d’un mal appellé vie. Je fais partie des fous qui sont sortis du ventre de maman pour se croire grand dans un monde de petits. Forcément, il est difficile de comprendre. Enfin, comprendre est la base de tout. Mais apprendre, assimiler. Ça, c’est difficile.

 

Parce que je vis dans ma tête un tas de folies que je perçois grandes mais qui sont au fond miettes de biscuit sur Terre. Je crois en mes idéologies qui sont basés sur une belle tristesse et moi-même je n’essaie pas de voir les choses belles au premier oeil. C’est peut être ça, mon problème. Ne me pensez pas pessimiste, ou quelque chose du genre, je complique simplement les choses dans mon univers de fous.

 

 

____5.Le globe est grand.

T’es beau. Je ne pensais jamais me laisser fondre par ça. Mais t’es vraiment beau. Avant, tu avais les yeux et les cheveux bruns. Tu portais un chandail et des pantalons. Aujourd’hui aussi, mais t’es parti. Un peu trop loin. J’peux pas te frôler, te regarder du coin de l’oeil, espoionner tes discours comme j’le faisais avant. J’peux pas entendre ta voix. C’est pour ça que j’te trouve beau. Parce que t’es parti. Il reste juste les photos pour me rappeler tout ce qui faisait que j’t’aimais autant. Tu me manques, je m’ennuie. Je les ai toutes regardées, les photos, les unes après les autres, j’ai cherché des défauts, des failles, j’ai essayé de te détester, j’ai essayé de m’en défaire, de ces photos-là, mais j’étais pas capable. Je n’ai rien trouvé qui clochait dans ton visage. Ni sur ton corps. J’ai sûrement aussi tout effacé ce qui me faisait te détester jadis. Je n’ai pas réussi non plus à mettre à la poubelle tous ces sourires que tu t’amusais à faire à ma caméra. Si je les jette, je n’aurai plus rien de toi, peut-être qu’il me restera tes poèmes, mais c’est vraiment toi que j’ai envie de voir ces jours-ci. Parce que je te trouve beau. J’ai du mal à réaliser que la vie nous a séparés. C’est facile à dire que je vais prendre mon auto, faire tous ces kilomètres et aller sonner à la porte de ton appartement. Si je le pouvais, tu le sais que je le ferais. Je le sais que tu le ferais aussi. En regardant tes photos, j’aurais envie de crier à tout le monde la grandeur de ce qu’on a pu faire quand ils n’étaient pas là. La grandeur de nos je t’aime. Ils étaient tellement grands, tellement beaux. Et là je dois accepter ces photos, je dois accepter qu’elles sont tout ce qui me reste de toi. Personne n’a envie de m’entendre m’ennuyer de toi, personne même veut savoir toutes les larmes qui couleraient de mes yeux s’ils me laissaient parler de toi. Tant mieux, on est tellement laids quand on pleure. Ce qui me fait mal aussi, c’est de savoir que ta peine est grande aussi. C’est toi qui est à l’autre bout du monde…J’espère que tu ne regardes pas trop de mes photos. J’espère que tu restes fort. Je vais continuer de te trouver beau jusqu’à ton retour. Mais reviens-vite, elle commencent à être usées, les photos.

 

 

 

____6. Stopper le monde.

Aujourd’hui, comme tous les matins de 8 mois depuis 12 ans de ma vie, je suis allée à l’école. Les mêmes gens, les mêmes décors. Sensiblement les mêmes craies sur le bord du tableau, le même gros tableau vert. Les mêmes tables brunes, les mêmes chaises qui donnent mal aux fesses et sur lesquelles nous devons tous rester assis trois longues heures pour apprendre. Aujourd’hui, à l’école, c’était spécial. Les mêmes éléments aux mêmes endroits et les mêmes personnes aux mêmes tables, certes, mais j’y suis sortie avec un esprit différent. Pour une fois. Pas que je suis plus intelligente que tout le monde, pas que je n’apprends jamais rien, au contraire, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai rendu mes études post-secondaires, en espérant apprendre des choses concrètes, des choses intéressantes. J’ai choisi d’être obligée d’apprendre, d’encore être sous l’autorité d’enseignants en souhaitant gober autre chose que la base de la vie qu’on m’a montrée pendant 5 longues années au secondaire. J’avais un cours de philosophie.

 

J’ai appris à stopper le monde.

 

Carlos Castenada ne me disait rien à moi non plus avant aujourd’hui. Mais j’ai lu sa théorie qui consiste en laisser tomber la perception dogmatique des choses, d’être rationnelle et de penser par moi-même. Bien sûr, j’ai toujours été un peu révoltée, j’aime les choses un peu différentes qui sortent de la masse. J’admire la marginalité sans être moi-même marginale.

 

Mais stopper le monde n’a pas de lien direct avec la marginalité. Parce qu’il est question de perceptions. J’ai appris que quand quelque chose me déplait pour le moins, quand quelque chose de général et/ou banal semble contrarier mes opinions je dois le stopper, le monde. Aller contre ce à quoi les gens adhèrent généralement et pour mes valeurs à moi. Il s’agit de quelque chose d’assez complexe qui porte à réflexion, il faut assimiler le terme  »stopper le monde » et l’accepter. Déjà, en acceptant qu’on est un de ceux qui stoppent le monde, je crois qu’on le stoppe. Et ça, c’est moi qui pense comme ça. Castenada est allé beaucoup plus loin.

 

Mais tout ceux qui ont 17 ans ont des perceptions semblables. Et semblables à ceux qui ont 10 ans et 30 ans aussi. Parce que c’est de ce monde-là qu’on a apprit, et on y a évolué à travers les années. Il faut être conscient qu’on a ces perceptions-là naturellement et qu’il n’y a rien de mal à ca, mais c’est bien de pouvoir aller plus loin. Prendre le temps d’arrêter le temps et de stopper le monde. Dépasser les limites de nos perceptions qui sont probablement les mêmes que notre voisin, et se rendre compte que là, notre vision des choses n’est peut-être plus semblable dutout. Probablement totalement différente même, selon le vécu, le caractère, l’âge, les préjugés.

 

Devant mes lettres en plastique, je constate que quelque 8 pages d’ordinateur ont été rédigées, et qu’une grande fraction de tout ça pourrait être effacée si je stoppe le monde. Parce que mes perceptions sont trop faciles à écrire et que tout ce qui tourne dans ma tête est beaucoup plus difficile à arrêter, parce que tout ça a tourné dans la tête de sûrement tous mes amis, de ma mère, de ma soeur et tourne sûrement encore même dans la tête de mon père.

 

Je voudrais être capable de stopper mon monde à moi.

____7. Comme si le destin existait. Tes lèvres.

 

J’ai touché à ce rose pendant un petit instant. Pour la première fois de ma vie. J’ai goûté à cette humidité que tes lèvres dégageaient et ça m’a plu. Peut-être tard, me diras-tu, quand je t’avouerai que tu étais le premier. Peu m’importe. Je serais prête à donner beaucoup pour ressentir l’extase que j’ai senti pendant cet effleurement de baiser. Effleurement parce que certes il ne s’agissait pas d’un vrai baiser comme dans les films, mais justement, on n’était pas dans les films. Et c’est probablement tant mieux comme ça. Je n’aurais voulu plus, à cet instant-là. Mes lèvres ont goûté les tiennes, juste pour dire qu’elles se sont touché. Mais je suis certaine que c’était beau, parce que c’était vrai, ça se passait là, c’était nous deux. J’étais bien. En fait, je dis que j’étais bien, mais ce n’était pas si facile. Une nervosité m’envahissait, et bien sûr, tous ces frissons-là me donnaient froid. J’avais froid, je tremblais, mais dans tes bras, sur ce divan là, j’étais bien. J’avais chaud. Mais je ne voulais pas aller plus loin ou t’aimer encore plus, c’était cette intimité là qui me faisait apprécier le moment, le moment si beau, si réel. Longtemps je me suis imaginé avec d’autres, parce que ça m’amusait, parce qu’il le fallait mais je sais depuis tout aussi longtemps que c’est avec toi que je devais vivre ce moment. Je m’en souviendrai pour toujours, du moins tant que mon corps permettra à mon esprit de garder cette miette de bonheur en mémoire. Le jour où j’oublierai tes lèvres sera le jour où j’aurai tellement mal de toi que je devrai oublier ce petit mais tellement bel instant.

J’aurai traité de cons tellement souvent tout ceux qui se pensaient bien dans les bras de d’autres. Mais pourtant, sur aucun nuage je n’ai connu un tel confort que celui où j’étais dans tes bras. Et je me souviendrai de l’odeur de ton salon, de la fragilité de la table de chevet, du film qui passait à la télé, de la bière qu’on a bu à reculons, …parce que tous ces éléments me paraîssent essentiels à cette histoire qu’on a vécu ensemble, après coup. Si tout ça s’était passé dans un autre contexte, tout aurait été différent. Et la magie aurait sans doute été moins présente.

Je t’aime, c’est certain, je t’aime énormément mais je t’ai toujours aimé. Jamais comme ce vendredi soir-là, mais toujours il a été question d’amour.

Ce qui me fait mal, c’est de prendre conscience qu’il s’agissait d’un soir, d’un petit moment, de quelques maigres minutes dans tes grands bras. Mais nous sommes deux êtres froids, et personne d’entre nous ne va faire une histoire avec tout ça. Rien n’est donc officiel, rien ne le sera non plus, je le sais. Je le sens. J’espère que tu sais que je t’aime. Et sache que tu n’étais pas un  »premier essai ». Jespère ne pas l’avoir été non plus. Mais tes yeux ne mentent pas, je te fais confiance. Depuis toujours, ce qui tourne entre nous est incertain, et moi, je suis insécure dans tout ça. C’est comme si tu m’avais donné un coup de main. Comme si tu voulais que je comprenne qu’il ne fallait pas m’en faire. Que tu étais là et allais y rester.

J’aime que les choses restent secrètes. Je me sens mieux, je me sens en confiance. Ça me rappelle quand j’étais dans tes bras. J’ai envie de toujours penser à ça, parce que c’est beau, c’est bon. Tout semble plus facile. Et je sais que quand les choses seront compliquées, tu seras là. Je serai là aussi.

La douceur de tes lèvres, la grandeur de ton âme… La peL’harmonie de nos deux coeurs collés ensemble pendant une minute ou deux.ur d’être vus, comme deux enfants qui se cachent pour s’aimer. Le secret de notre nuage à nous deux. Je t’en prie, reste moi pour toujours. Je suis prête à me taire pour l’éternité. Il me plait, ce secret.

Je semble vulnérable, je semble  »obéissante », pudique, mais c’est probablement ça, aimer. J’ai envie qu’on s’aime le temps d’un  »toujours ».

Et que ce toujours-là dure le temps qu’on voudra…

 

 

LES COULEURS. Quand je t’aime, je dois parler des COULEURS. Ça me tue.

 

Je me répète, mais je crois (c’est absurde.) que j’ai raison de le faire. Le mystère à six couleurs, je l’avais prédis. Vraiment.

 

CHIMÈRES

Oublie ces peurs qui nous ont jadis stoppées

oublie les monstres et les cadavres qui continuent à marcher

pense au beau du réciproque sentiment

qu’apportent les caresses et le chaud du fond du vent

 

oublie les fils électriques et les fenêtres qui ne se ferment jamais

pense un peu à la beauté d’un gentil désir qui naît

oublie les arc-en-ciels qui apportent un tas de pensées

pas toujours bonnes, mais au fond et malgré nous, censées

 

pense à tous les mots qu’on a pu se dire sans qu’ils s’en doutent

pendant qu’ils nous oubliaient dans leur désordre de toujours

pense à tout ce que t’as pu mettre sur ma petite route

pendant que je n’attendais rien, que je vivais jour après jour

 

t’es arrivé comme ça, t’as mis des étoiles sur mon petit bonhomme de chemin

t’as croisé mes larmes, tu les as transformées en voyage

comme si avec toi j’avais la chance de voyager longtemps et de voyager loin

sans qu’on s’arrête, sauf peut-être sur la finesse d’un petit nuage

 

 

 

GALAXIE

La vitesse de la nuit me fait perdre des étoiles

Elles filent trop vite et elles m’oublient

Tranquillement et sans bruit j’ai conscience de l’aurore boréale

Tu m’oublies et je fuis

C’est vrai que la lune me fait perdre mes mots

Et n’importe quelle grande ourse me rappelle ces maux

Qui s’imposent quand le noir est trop présent

La nuit qui est là, je te retrouve, absent.

Ce sont tes yeux qui m’ont amenée si loin

Je ne prétends pas être de ton monde

Mais quand ton oeil me fixe du coin

Je ne voudrais pas m’éclipser une seconde.

Parce que la vie est dur et la mort s’en vient

Les cheveux se perdent et le chemin racourcit

Mais la lune de tes yeux ne m’a jamais semblée si loin

Et c’est moi qui prie pour que tu sois encore ici…

Je sais que tu recherches l’arc-en-ciel et ça me tue

De ne pouvoir t’offrir qu’une seule couleur

Mais c’est ce monochrome qui m’allume et qui me repue

Je sais que tu en as peur.

C’est ensemble que nous sommes forts et ensemble que nous sommes grands

C’est ensemble que nous pouvons être adultes et être enfants

Ensemble nous sommes amis et ensemble nous sommes amours

Ensemble j’aurais voulu qu’on vive toujours.

 

MON CIEL

Le monde est soudainement devenu beaucoup plus grand. Les horizons se sont élargies, le vent ne va pas vers qu’une seule direction. Les choses, de cette façon, ont le potentiel d’être beaucoup plus faciles. Ce sont ces alternatives qui ont permi à ce monde de s’ouvrir et de croître. Je ne vois, par contre, simplement que de l’«indisposé» qui s’avère très dense dans l’air…dans mon air. Et je ne me complais pas dans cet espace d’accident non-plané. Le temps, je l’espère, fera de son mieux pour guérir ma petite maladie qui fait mal. Mais bien sur, à ces maux s’impose un constructif hors du commun. Je me sens grandir, dans ce monde qui, en soi, amplifie son aire aussi. J’ai conscience de ce réverbère de couleurs qui, comme un stroboscope, apparaît et disparaît, comme pour me mélanger. Et ça fonctionne. Et ça agrandit la superficie de mon monde…

Je me sens obligée d’adhérer à cette croissance toute suite, tandis que je ne m’en sens pas concrètement concernée encore…Je dis «encore» parce que tout ce qui tourne autour de moi me fait croire que c’est quelque chose qui va arriver. Qui est déjà, selon eux. J’imagine.

Mais ça pollue mon ciel, parce que ce que j’ai envie de voir, pour l’instant, c’est une pluie monochrome et des nuages gris…ou encore un soleil jaune. Mais pas cet arc-en-ciel écrasant, pas toute suite, même si j’ai tendance à y croire et à le trouver beau…

Ce mixte de déja-vu et de jamais exploré à la fois me ramène à un amagalme de vide et de plein, de musique et de silence, de vivant et de mort…

Éjaculation de larmes sur des fleurs sèches.

Brouillon de mots brouillés sur une feuille claire.

Sentiments amplifiés dans une parade de liberté.

D’une galaxie loin, loin…

 

LE MOT

c’est un mot qui me fait mal

un mot qui m’effraie

ce mot me rend sale

ce mot me rend vraie

 

il est pourtant simple

mais a mille synonymes

c’est un mot coloré

qui fait un peu mal aux oreilles

 

les voyelles se séparent des consonnes

c’est une question de penchants

c’est un mot inversé

un mot «citron parmi pommes»

 

de moins en moins différent

ce mot se fond parmi la masse

il me donne quand même froid dans le dos

et me fait «verser des larmes fastes».

 

C’est le beau du mot qui me fait peur

parce que je sais que ce sont de belles couleurs

et quand elles se collent, s’enlassent, se frappent

c’est la collision d’un nouveau monde qui éclate.

 

LES TRIANGLES

Je n’aime pas trop les triangles. Je trouve qu’ils sont violents. Ils obligent, dépassent, se lassent et s’oublient. Ils sont parfois maladroits. Les triangles ne se plient pas. En fait, ils se plient, mais pour devenir d’autres triangles…et ça me dérange. Et quand ils deviennent, en plus, des triangles colorés, je trouves qu’ils sont aguicheux; ils ne parlent pas trop, ne montent jamais le ton. Les triangles rient à n’en plus finir, sans trop se soucier de la vérité. Quoique suposément colorés, ils ne s’enlassent pas…C’en est presque à croire qu’ils ne s’aiment pas. Mais ils s’aiment. S’adorent. Les angles des triangles ne sont pas toujours faits pour être côte à côte. Ils sont gentils, simplement. Mais lesdites couleurs sont tassées dans un coin précis, et elles restent là, inertes, amorphes. Et ce coin-là essaie d’éclore, sans succès, tandis que les deux autres coins attentent, comme des cons, presqu’avec espoir malsain que les couleurs se cachent et deviennent grises. Parce qu’on sait tous que ça n’arrivera pas…


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novembre 18, 2008
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une autre petite fille de dix-sept ans est mélangée.

elle va même jusqu’à se demander qui elle est, pourquoi elle agit comme ça. ses gestes ne sont pas dosés, quoi qu’ils sont pratiquement d’aucune importance.

justement. elle a tendance a compliquer ce qui n’est pas compliqué. elle a tendance à juger ce qui  n’est à jugeable, à oublier ce qu’on doit retenir. à aimer ceux qui sont loins, à s’ennuyer des morts. elle a tendance à s’oublier un peu, à travers tout ça, à travers les beaux et les mauvais côtés de sa vie.

mais rien n’est grave. ce n’est simplement qu’une petite remise en question. et on sait qu’à dix-sept ans, comme à quarante, les remises en question sont fréquentes. et ça va.

elle se cherche et aimerait se trouver à travers sa folie. à travers ses excès…

à travers ses petits malheurs, ses oublis, ses «je t’aime». ses maux, ses «trop».


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t’as piqué mon spleen.

novembre 10, 2008
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c’est vrai.

tu m’as fait tomber. de haut en plus. t’as volé mes larmes, les as transformées en étoiles. en mystère.

et je me rappelle de ce calin. ce baiser. ces étincelles. ces flamèches. ces chicanes de bébés. c’est comme ça que je constate combien on est beaux…

parce qu’on est grands. et on survit à nos folies. parce qu’on est forts. et les mots gauches de l’autre, on les oublie.

je regarde nos photos et j’souris.

définitivement, tu ravives cette belle mélancolie…


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mon idée de chanson.

novembre 5, 2008
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j’ai eu une idée de chanson aujourd’hui.

c’est l’histoire d’une jeune fille. peu expérimentée, un peu innocente, un peu gauche.

cette fille-là aime. elle l’aime, lui, en cachette. à maintes reprises elle lui a écrit des lettres, parce qu’elle aime bien les mots. pour elle, quelque chose de petit pouvait devenir géant avec des mots bien placés. mais ces lettres-là, elle ne les lui avaient pas données, bien évidemment. elles les gardaient pour elle et les relisait chaque fois qu’elle tombait amoureuse de son sourire. de ses yeux bleus et de ses cheveux pâles. jamais elle n’allait lui dire, même si elle était convaincue que quelque chose pourrait se développer, avec du temps et davantage de sourires qui se croisent et qui font naître un peu de tendresse chaque fois. elle était certaine que lui aussi pourrait l’aimer. elle l’observait toujours, et chaque fois elle lui trouvait quelque chose de nouveau. quelque chose qu’elle l’aimait. c’est pour ça qu’elle se disait qu’il serait impossible que cette attirance ne soit que de son côté. elle savait qu’ils se complétaient.

si seulement vous l’aviez connu, ce jeune homme. ou simplement observé. la grandeur de ses yeux traduisaient la beauté de ce qu’il était. et elle, elle l’avait deviné. dans toute l’aversion qu’elle avait pour le monde, dans son petit cocon, son petit coin à elle, elle croyait savoir quelqu’un qui pourraient être dans sa vie. quelqu’un qui l’aimerait, quelqu’un qu’elle aimerait aussi. beaucoup.

____

le problème, c’est qu’il est difficile d’en faire un poème. difficile de faire rimer des mots dont on est trop sûrs et auxquels on croit. il serait pourtant censé que ce soit davantage simple, pour moi, d’écrire sur quelque chose que je connais.

mais je n’ai pas de conclusion.

la fille aime le garçon. elle l’aime beaucoup, elle l’aime trop fort.

j’ai besoin d’une conclusion. d’une suite, d’une belle.

j’ai besoin que le garçon soit amoureux d’elle.


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